Le syndrome de stress post-traumatique est un ensemble de symptômes qui se développent lorsqu’une personne a été exposée à un événement traumatisant générateur d’une détresse importante et soudaine. Face à ce type d’événement, il est normal de ressentir un choc : c’est la réaction dite de stress aigu, qui dure habituellement moins d’un mois. Chez certaines personnes, cette période de stress persiste de manière anormalement longue, de plusieurs semaines à plusieurs mois. On parle alors de syndrome de stress post-traumatique.
La personne atteinte de stress post-traumatique revit en permanence l’événement à travers des souvenirs, des rêves ou des flash-backs qui la saisissent par surprise. Elle éprouve également un certain sentiment d’anesthésie émotionnelle et de détachement. Elle a l’impression d’avoir perdu le contact avec son environnement, le sentiment d’évoluer en permanence dans le brouillard, anormalement froide et distante. D’autres symptômes peuvent survenir : troubles du sommeil, irritabilité, détresse, difficultés à se concentrer, crises d’anxiété, etc.
Parfois, les sensations physiques ressenties au moment du traumatisme resurgissent à l’improviste. Ces symptômes s’accompagnent d’une tendance à fuir tout ce qui pourrait rappeler le traumatisme. Cette attitude d’évitement peut aboutir à l’amnésie partielle ou totale des événements.
Le trouble anxieux généralisé et sévère caractéristique de l’ESPT se manifeste parfois par des crises d’angoisse ou des attaques de panique. Si la personne a, ou croit avoir une part de responsabilité dans l’événement traumatique (lors d’un accident de la route, par exemple), l’anxiété s’accompagne souvent d’une perte d’estime de soi.
Au bout de plusieurs mois, ces symptômes ont un fort impact négatif sur la vie quotidienne et le bien-être. Des complications peuvent survenir, tels des troubles du comportement alimentaire ou des toxicomanies (alcool, drogues, médicaments). Dans 25 à 30 % des cas, on assiste à l’apparition de symptômes dépressifs.